Après ceux de CM2 début janvier, c’est au tour des élèves des classes de CE1 d’être contraints à une semaine d’évaluations nationales du 16 au 20 mai. Jean Jacques Hazan président de la FCPE a annoncé lundi le boycott de cette opération et prédit que de nombreux élèves seraient absents. Prônant une attitude assez radicale, le président de la FCPE a dénoncé « quelque chose de complètement idiot, qui ne sert à rien », sinon à « mettre les enfants en échec sur des parties du programme qu’ils n’ont pas vues ». La fédération des conseils de parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) invite les parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école durant la semaine du 16 au 20 mai, semaine des évaluations nationales de CE1.
« Mais comme pour les évaluations de CM2 qui avaient suscité une mobilisation importante contre elles tant de la part de la FCPE et des parents d’élèves que des enseignants, les mêmes critiques peuvent à nouveau être développées » a indiqué mardi les parents de la FCPE haute Garonne. Ceux ci se posent de nombreuses interrogations sur un système qu’ils jugent inutile.
« Quel est l’intérêt d’organiser des évaluations sur le programme de fin de premier cycle de l’enseignement primaire alors que nous ne sommes qu’au début du 3e trimestre et que l’ensemble du programme n’a pas été totalement terminé ? Quel est l’intérêt pour nos enfants de passer une semaine à travailler sur des questions dont certaines n’ont pas encore été étudiées en classe ? Quel est l’intérêt pour les enseignants de faire un bilan des acquis des élèves de leur classe deux mois avant la fin de l’année scolaire alors que cette évaluation a déjà été faite en début d’année afin d’adapter leur enseignement ? Quel est l’intérêt d’évaluations dont la notation est binaire (« oui » – « non »), et qui ne permettent donc pas de mesurer précisément les acquis de chaque élève ? Quel est l’intérêt de faire sortir de la classe ces résultats de manière nominative afin de les centraliser dans une base de données nationale ? » s’interrogent ainsi les parents d’élèves de la FCPE en Haute Garonne.
La FCPE 31 dénonce ces évaluations « qui permettent de faire un classement (faussé du fait même de leur organisation) entre les écoles dans un contexte de pénurie budgétaire du système éducatif français organisée par le gouvernement (fermetures de classes, disparition des intervenants en langues, suppression des RASED…) dont le seul résultat sera de mettre en concurrence les établissements scolaires, dotés de moyens de plus en plus faibles ».
Photo CC/Pline une école primaire de village