Une équipe d’experts du Conseil des droits de l’homme est arrivée mercredi en Libye afin d’évaluer la situation des droits de l’homme dans le pays, alors que les forces loyales au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi exercent depuis plus de deux mois une violente répression contre un soulèvement populaire.
Menée par le Professeur Cherif Bassiouni, l’équipe est également composée d’Asma Khader et de Philippe Kirsch. L’équipe présentera les résultats de son enquête au mois de juin devant le Conseil des droits de l’homme.
L’enquête a été ordonnée après des informations faisant état de graves violations des droits de l’homme contre des civils en Libye. L’Assemblée générale de l’ONU a suspendu la Libye du Conseil des droits de l’homme le mois dernier à la suite de la violente répression contre des manifestants et le Conseil de sécurité a autorisé les États membres à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour protéger les civils.
Sur le front humanitaire, les agences de l’ONU redoublent d’efforts pour atteindre les populations les plus touchées par les affrontements. Des bases opérationnelles ont été établies à Tripoli, à Benghazi, le fief des rebelles, ainsi qu’en Egypte, en Tunisie, au Tchad et au Niger, a indiqué mercredi le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) dans un communiqué.
Le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont envoyé plusieurs cargaisons d’aide humanitaires par voies maritime et terrestre. Malgré ces livraisons, l’aide humanitaire fournie est insuffisante pour répondre à l’urgence, estime OCHA.
Plus de 10.000 personnes ont été évacuées de Misrata ville en proie aux affrontements armés entre insurgés et forces loyales au Colonel Mouammar Kadhafi. La majorité des personnes évacuées ne sont pas de nationalité libyenne et il s’agit principalement d’enfants et de femmes.
Plus de 615.000 personnes ont quitté le pays depuis le début de la crise en février dernier.