Mercredi 27 avril, les mouvements palestiniens Hamas et Fatah ont signé au Caire un protocole d’accord de réconciliation. Le journal la Croix rappelle que le mouvement islamiste Hamas avait pris le pouvoir à Gaza lors d’un coup d’état en 2007. La Cisjordanie restant elle dans les mains du Fatah, mouvement modéré et laïc.
Cet accord, comme le rappelle le Monde, vise a créer un climat favorable pour la formation d’un gouvernement transitoire, l’échéance étant des élections législatives et présidentielles d’ici un an.
Comme vous avez pu le lire dans Toulouse7, l’Union Européenne plancherait actuellement sur la reconnaissance de l’Etat palestinien dans les frontières de 1967. Un moyen de normaliser la situation politique d’un futur Etat reconnu ? L’Union européenne qui classe encore le Hamas dans la liste des organisations terroristes.
En tout cas, les Israéliens et leurs alliés (notamment américains), premiers concernés, sont aussi les premiers à s’inquiéter de cet accord.
Ils craignent, selon la Croix, que « le cabinet d’union » palestinien ne soit finalement reconnu, dans le contexte actuel, par la communauté internationale.
La presse israélienne s’inquiète en effet de la prise de pouvoir totale sur la politique palestinienne que pourraient représenter les compromis cairotes. Le Jerusalem Post rappelant que cette nouvelle situation ne signifiait en rien pour le Hamas la reconnaissance d’Israël ou la participation au processus de paix.
En tout cas, une idée fait l’unanimité : les récentes (et actuelles) « révolutions » du Printemps Arabe ont favorisé une prise de conscience des Palestiniens, qui semblent vouloir prendre leur destin en main, sans dépendre des calendriers et processus occidentaux qu’ils jugent inefficaces depuis trop longtemps.
Photo CC/ le soldat franco israëlien Gilad Shalit prisonnier du Hamas mis en scène dans une affiche du Hamas