A l’occasion d’une visite en Hongrie, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a rappelé lundi aux autorités hongroises l’importance du respect de la liberté d’expression alors qu’une récente législation dans ce domaine a suscité l’inquiétude en Europe et dans le reste du monde.
« La liberté d’expression est un des principes fondamentaux. Comme je l’ai dit au Président Schmitt, les nouvelles lois régulant les médias doivent être conformes à la tendance dominante en Europe et aux obligations de la Hongrie en matière de droits de l’homme », a dit Ban Ki-moon lors d’une conférence de presse avec le Président hongrois Pal Schmitt à Budapest.
« Je sais que ces nouvelles lois ont soulevé des inquiétudes parmi les voisins européens de la Hongrie et à travers le monde, de même que certaines dispositions de la nouvelle Constitution de la Hongrie », a-t-il ajouté. « Aussi, je serais satisfait de la volonté du gouvernement de chercher des conseils et des recommandations sur certaines de ces questions aussi bien en Hongrie qu’auprès du Conseil de l’Europe et des Nations Unies. »
Le Secrétaire général a rappelé les inquiétudes exprimées récemment par le Rapporteur de l’ONU sur la liberté d’opinion et d’expression, Frank La Rue, sur le sujet. « Je fais confiance au gouvernement de Hongrie pour ne pas hésiter à pleinement garantir le droit à la liberté d’expression, » a-t-il ajouté.
Au terme d’une visite en Hongrie, Frank La Rue avait fait part début avril de ses préoccupations concernant la récente législation sur la liberté de la presse mise en place dans le pays.
« La législation sur les médias risque de générer un climat d’autocensure, alors que la liberté des médias est un fondement essentiel de la démocratie », avait déclaré l’expert onusien. Votée en juillet 2010, cette législation durcit la réglementation en vigueur dans le pays, en donnant au parti au pouvoir encore plus de contrôle sur la presse.
Lors de sa visite en Hongrie, le Secrétaire général Ban Ki-moon a également rencontré le Premier ministre Viktor Orban, avec qui il a discuté des derniers développements au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, notamment en Libye. Ils ont également évoqué la situation dans l’ouest des Balkans et la question des travailleurs migrants dans l’Union européenne.
