Si la Syrie a repris sa collaboration, l’Iran et la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ne coopèrent toujours pas assez avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré lundi Yukiya Amano, le Directeur général de cet organe onusien chargé de surveiller l’utilisation des matières nucléaires dans le monde.
Devant le Conseil des gouverneurs de l’agence, dont le siège est à Vienne, en Autriche, M. Amano a indiqué que « le plein respect par l’Iran de ses obligations contraignantes était nécessaire pour établir la confiance internationale dans la nature exclusivement pacifique de son programme nucléaire ».
S’il a souligné que l’AIEA continuait « de contrôler le matériel déclaré dans les installations et sites nucléaires, conformément à l’accord de garanties existant dans le cadre du Traité de Non Prolifération Nucléaire (TNP) », il a en revanche estimé que le pays « n’avait pas fourni la coopération nécessaire pour permettre à l’AIEA de donner des assurances crédibles quant à l’absence de matières nucléaires ou d’;activités non déclarées, permettant ainsi de conclure que toutes les matières nucléaires présentes en Iran sont destinées à des activités pacifiques ».
En 2003, l’Iran avait reconnu avoir poursuivi clandestinement pendant 18 ans des activités de recherches nucléaires, en violation de ses obligations liées au TNP qu’il a ratifié. Depuis cette date, en dépit des déclarations des autorités iraniennes sur la finalité exclusivement pacifique du programme nucléaire, de nombreux pays soutiennent qu’il vise au contraire à développer des armes nucléaires.
En juin dernier, le Conseil de sécurité avait imposé une quatrième série de sanctions contre le pays, en raison de son manque de coopération avec l’;AIEA et du non respect du TNP.
Devant le Conseil des gouverneurs de l’AIEA, Yukiya Amano a demandé « à l’Iran de prendre des mesures en faveur de la pleine application de son accord de garanties et de ses autres obligations internationales ».