Après de nouvelles violences en Côte d’Ivoire, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a lancé mercredi soir un appel aux camps du Président élu Alassane Ouattara et du Président sortant Laurent Gbagbo « pour qu’ils exercent un maximum de retenue » et « qu’ils évitent de nouveaux affrontements qui pourraient engendrer des pertes en vies humaines et des destructions de biens supplémentaires ».
protéger les civils quelle que soit leur affiliation politique
Ban Ki-moon est préoccupé par « les événements en cours dans le quartier d’;bobo à Abidjan où des affrontements entre la population civile soutenant le Président Ouattara et des forces de sécurité ivoiriennes, qui ont effectué un raid dans la zone, se seraient soldés par six morts », a déclaré porte-parole dans un communiqué.
« Un couvre-feu a été imposé et les forces loyales à M. Gbagbo tentent de forcer les unités militaires et de police de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) qui ont été déployées pour protéger les civils, à quitter la zone », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a réitéré que toute attaque contre le personnel de maintien de la paix des Nations Unies est « inacceptable ». Selon le chef de l’ONU, les unités militaires et de police de l’ONUCI sont « déterminées à rester dans la zone et s’acquitteront de leur mandat de façon impartiale et professionnelle ».
Le Secrétaire général est également préoccupé par des rapports de violences dans d’autres parties du pays et condamne toutes les violations des droits humains. Il a assuré tous les Ivoiriens de l’engagement de l’ONUCI à protéger les civils quelle que soit leur affiliation politique. Enfin, il a enjoint toutes les parties concernées à cesser d’obstruer l’exécution des tâches de l’ONUCI pour lesquelles la Mission est mandatée.
Cet appel survient alors que l’ONUCI a déploré mercredi une embuscade perpétrée à Abobo contre ses Casques bleus par des forces armées loyales à Laurent Gbagbo dans la nuit du mardi au mercredi. Trois membres des forces de l’ONU ont été légèrement blessés lors de l’incident.