Alain Juppé ministre de la défense s’est félicité de la commande le 30 novembre 2010 de deux satellites destinés à succéder aux actuels satellites militaires d’observation HELIOS 2. La Direction générale de l’armement (DGA) a confié au CNES (l’agence spatiale française) la notification du contrat à Astrium (groupe EADS) pour un montant de 795 M€. La mise en orbite du premier satellite est prévue en décembre 2016.
Ces deux satellites constitueront la composante spatiale optique (CSO) du futur programme d’imagerie spatiale de défense et de sécurité MUSIS (Multinational Space-based System), prévu d’être réalisé avec l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la Grèce et l’Italie. Ils auront des performances encore supérieures à celles du système Hélios 2. Leur résolution permettra l’identification de cibles plus petites, la quantité d’images fournies, en particulier sur les zones de crise, sera accrue et le délai de mise à disposition des images aux décideurs et aux forces sera réduit.
La DGA a délégué au CNES la maîtrise d’ouvrage des satellites CSO. Astrium (groupe EADS) assurera la maîtrise d’œuvre et Thales Alenia Space réalisera les instruments optiques. Ces deux industriels mettront à contribution un réseau de sous-traitants français travaillant dans le domaine des hautes technologies. Environ 500 ingénieurs et techniciens de l’industrie spatiale seront mobilisés en moyenne pendant toute la durée du programme CSO.
Le contrat comporte en option la réalisation d’un troisième satellite. La décision de le commander sera subordonnée à l’établissement de coopérations avec d’autres pays européens permettant le partage du financement de CSO.
Photo CC/USGov-Military-Air Force/Toulouse7.com : NAVSTAR-2 (GPS-2) satellite