Depuis le mois d’octobre le Choléra fait des ravages en Haïti et l’on dénombre déjà plus de 900 morts. A cette panique s’ajoute la rumeur, celle selon laquelle l’épidémie est propagée sur l’ile par les casques bleus.
Lundi des incidents ont eu lieu dans deux villes du pays entre civils et casques bleus. A l’origine de ces émeutes, des haïtiens qui accusent les soldats de l’ONU d’avoir propagé le choléra sur l’ile.
Force est de constater que la rumeur s’est propagée aussi vite que l’épidémie. Bilan de ces affrontements deux morts et plusieurs blessés. L’ONU reconnait avoir fait usage d’arme à feu mais seulement dans le cadre de la légitime défense. Des scènes de pillage, de casse, des commissariats incendiés ont accompagné cette journée du 15 novembre.
L’épidémie de la rumeur
Une situation délicate tant l’épidémie de choléra continue de se répandre sur l’ile. Les 12.000 soldats de l’ONU se trouvent pris à partie, tout comme les autorités haïtiennes, en raison de leur difficulté à contenir le désastre et à défendre les populations sinistrées après le séisme de janvier dernier.
Rappelons que ces soldats de la MINUSTAH sont aussi chargés d’assurer la sécurité des élections présidentielles et législatives du 28 novembre prochain. Des élections capitales pour le devenir du pays. Pour l’ONU il s’agit de manifestations à caractère politique. Dans un communiqué publié lundi, «La MINUSTAH appelle la population à rester vigilante et à ne pas se laisser manipuler par des ennemis de la stabilité et de la démocratie dans le pays »