C’est désormais officiel le président sortant Laurent Gbagbo et l’ancien premier ministre Alassane Ouattara s’affronteront lors d’un second tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, prévu pour le 28 novembre.
La commission électorale indépendante par l’intermédiaire de son président Youssouf Bakayoko, a enfin rendu public les résultats de l’élection de dimanche dernier dans la nuit de mercredi à jeudi. Au premier tour dimanche, M. Gbagbo a recueilli 1.755.495 voix, soit 38,3% des suffrages, contre 1.480.610 voix pour M. Ouattara (32,08%). Henry Konan Bédié autre ténor attendu n’a malheureusement pas récolté assez de suffrages pour prétendre à un second tour. Il se classe 3ième avec 1.165.219 voix (25,24%).
Après la proclamation des résultats, Abidjan est restée relativement calme. Pas d’explosions de joie, et la remuante « rue Princesse », lieu de rendez-vous des noctambules, était déserte. Calme plat aussi à Bouaké (centre), fief de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN).
Les résultats complets provisoires des trois principaux candidats et des 11 autres doivent être transmis au Conseil constitutionnel pour validation et proclamation des résultats définitifs. Le second tour devrait être organisé 15 jours après la proclamation des résultats définitifs du premier. Beaucoup s’attendent à ce que le second tour ait lieu le 28 novembre.
La grande question de ce second scrutin est de savoir à qui iront les voix de Konan Bédié. L’ancien président de la République crédité de 25,24% de suffrage va forcément peser sur le tour final. Proche de Ouattara notamment au sein d’un rassemblement des « houphouetistes pour la démocratie et la paix » (RHDP) et dans le même temps si distant puisque Konan Bédié avait tenté de barrer la route de la présidence à Ouattara sous prétexte de sa non appartenance au concept de « l’ivoirité » soupçonnant l’ancien premier ministre d’être burkinabé.
Une énigme politique qui trouvera sans doute une solution dans les prochains jours.
Photo CC Zenman/Wikipedia/Toulouse7.com : Cérémonie de la flamme de la paix à Bouaké le 30 juillet 2007