« Je suis vivement préoccupé par l’aggravation récente des tensions politiques, qui se sont manifestées par l’acrimonie des déclarations échangées et des actes de défi à l’autorité du gouvernement. Le Liban connaît une situation incertaine et fragile, il est impératif de faire prévaloir un esprit d’entente et de respect », déclare le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans un rapport présenté jeudi au Conseil de sécurité sur l’application de la résolution 1559 adoptée en septembre 2004.
Evoquant d’abord la mise en oeuvre de la résolution, dont l’objectif est de « renforcer la souveraineté, l’intégrité territoriale, l’unité et l’indépendance politique du Liban, sous l’autorité exclusive du gouvernement libanais », Ban Ki-moon rappelle les dispositions appliquées avec succès jusqu’à présent : organisation d’élections présidentielles et législatives libres et justes, retrait des forces syriennes, établissement de relations diplomatiques entre les deux pays, lancement de discussions sur la délimitation de leur frontière commune. Sur ce dernier point, il a toutefois regretté qu’« aucun progrès tangible n’ait été accompli », avant d’appeler les gouvernements syrien et libanais à « avancer au sujet de cette question, ce qui permettra de renforcer le contrôle des frontières et les encouragera à commencer sans tarder le travail de délimitation ».