C’est la ville suisse de Montreux qui sera l’hôte de l’évènement. Elle a ouvert vendredi le 13ème sommet de l’organisation internationale de la francophonie (OIF)
Ce sont aujourd’hui 220 millions de personnes qui parlent le français dans le monde et 116.000 qui l’apprennent. Le français est aussi la troisième langue sur internet. Le sommet qui réunira environ 40 chefs d’État et de gouvernement ainsi que 3 000 délégués de 70 pays devrait déboucher sur la signature de la «Déclaration de Montreux», établi selon trois thèmes prioritaires : la francophonie dans la gouvernance mondiale, le développement durable, l’apprentissage du français dans un monde globalisé.
Merci l’Afrique
La francophonie doit son timide succès au continent noir, d’après le rapport de l’organisation. Le quotidien romand Le Temps relève que «Selon une projection, en 2050, le continent noir pourrait concentrer 85 % des locuteurs francophones de la planète » Le continent africain est le plus dynamique. Malgré un nombre croissant de locuteurs, le français reste encore loin derrière l’anglais. Pour le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, «la francophonie ne doit pas être opposée à l’anglophonie. L’heure n’est plus aux combats d’arrière-garde ! Il est important que l’Afrique francophone parle aussi anglais, et réciproquement» mentionne le Figaro. Le président de l’OIF Abdou Diouf ancien président du Sénégal déplore lui que le français ne soit pas plus utilisé dans l’Union européenne.
Parrainage continu
90 millions d’euros de budget en 2009 – dont la France verse 40 % – ne suffisent pas à lui insuffler l’élan qu’on attend notamment à cause de certains détournements effectués par certain délégués, dénonce Laurent Gajo, enseignant à l’université de Genève et spécialiste du sujet.
Le somment permettra aussi de traiter des préoccupations politiques sensibles de la zone notamment le processus électoral en République de Guinée ou encore les tensions au Sahel.
Nicolas Sarkozy est attendu samedi pour participer aux débats. Il sera aussi question pour Les chefs d’État de confirmer l’adhésion de nouveaux membres ainsi que la réélection d’Abdou Diouf à la tête de l’organisation.
Photo CC Roland Godefroy/Wikimedia/Toulouse7.com : Abdou Diouf alors président du Sénégal le 7 novembre 1988