Même si l’aide internationale a aidé à endiguer la crise alimentaire qui a affecté près de la moitié de la population du Niger, de l’aide supplémentaire est nécessaire pour limiter ses effets à plus long terme, a souligné la sous-Secrétaire général aux Affaires humanitaires, Valerie Amos, au deuxième jour de sa vite dans ce pays du Sahel.
« Nous avons peut-être évité le pire, mais nous devons tirer les leçons et soutenir les efforts de développement pour empêcher l’augmentation de la fréquence des crises alimentaires dans le pays », a-t-elle ajouté.
A l’issu d’entretiens et de rencontres avec les autorités du Niger et les responsables d’;agences onusienne et d’organisations humanitaires à Niamey, elle a souligné que a réponse financière, l’expertise des organisations de secours et l’engagement du gouvernement avaient permis d’atténuer les effets de la crise alimentaire qui a touché près de 7 millions de Nigériens et décimé des milliers de troupeaux de bétail, le principal moyen de subsistance de la population nigérienne.
Un appel de fonds d’urgence de 358 millions de dollars avait été lancé en avril. A ce jour, l’ONU a reçu 225 millions de dollars, qui ont permis aux agences d’acheminer de l’aide alimentaire et de lancer des projets agricoles générateurs de revenus. Près de 220.000 enfants de moins de cinq ans malnutris ont également été pris en charge.
Les organisations de secours prévoient désormais que l’impact de la crise alimentaire se fera encore sentir l’an prochain, avec en moyenne 10.000 enfants admis chaque semaine dans les centres nutritionnels spécialisés et des familles qui luttent pour survivre après avoir perdu leur bétail.
Ces trois dernières décennies, le Niger a connu des crises alimentaires à répétition, dont la dernière en 2005 à frappé plus de 3 millions de personnes.
Paradoxalement, le Niger est désormais touché par des inondations, qui touchent près de 230.000 Nigériens.