Après des années de procédure, l’ancien président de la République Jacques Chirac sera finalement jugé par le Tribunal Correctionnel dans l’affaire des emplois fictifs de la ville de Paris. L’affaire, véritable sparadrap du Capitaine Haddock concerne 21 emplois présumés de complaisance rémunérés entre octobre 1992 et mai 1995 par le cabinet du maire de Paris, un certain Jacques CHirac. Un détournement de fonds publics qu’a toujours nié l’actuel membre du Conseil constitutionnel. Au mois de septembre 2010, les avocats de Jacques Chirac ont négocié le paiement de dommages et intérêts à la ville de Paris. La semaine dernière, le conseil de la ville de Paris, sur proposition de son maire Bertrand Delanoë avait entériné cette transaction et mis fin, de facto à l’action civile de la Ville de Paris dans cette instance.
L’action publique n’est pourtant pas éteinte et Jacques Chirac devrait connaître aujourd’hui la date de son procès.
Si le procureur de la République a d’ores et déjà annoncé qu’il ne plaiderait pas pour une condamnation, les magistrats du siège, indépendants du pouvoir politique, pourraient avoir, eux, une autre lecture du dossier. Par ailleurs plusieurs association de contribuables parisiens ont fait part de leur souhait de se porter partie civile et, si leur requête venait à être accéptée, participer à l’accusation.
Photo : Jacques Chirac au Palais de l’Elysée, 23 novembre 2006 : CC Remibetin – Toulouse7.com