Romain Cujives, Conseiller Municipal en charge de la vie étudiante à Toulouse et membre du Bureau National du Mouvement des Jeunes Socialistes, dénonce l’absence de réponse de la part du gouvernement face à la précarité de la jeunesse et l’augmentation constante du nombre de jeunes chômeurs.
4 ans de bouclier fiscal de Liliane Bettencourt
L’extension du RSA aux moins de 25 ans pour la rentrée 2010 prétend faciliter l’insertion des jeunes dans le monde professionnel et compléter, via une allocation, les plus faibles revenus. « Pourtant, il s’agit bel et bien d’un coup de publicité et non d’une mesure s’attaquant réellement à l’instabilité professionnelle des jeunes travailleurs » estime le mouvement des jeunes socialistes.
« En effet » précise Romaine Cujives, « si à son annonce, le gouvernement prévoyait qu’elle bénéficierait à 160 000 jeunes, ce seront moins de 15 000 d’entre eux qui en jouiront effectivement. La réduction d’effectif s’explique par le restrictif critère d’éligibilité (avoir travaillé l’équivalent de deux ans au cours des trois dernières années), ainsi que par la réduction du budget à 20 millions d’euros d’ici à la fin de l’année contre une prévision de 250 millions en année pleine. Rappelons, que Liliane Bettencourt a quant à elle touché près de 100 millions d’euros au titre du bouclier fiscal. En quatre ans, la dame la plus riche de France s’est vue verser cinq fois la somme que le gouvernement entend consacrer au RSA jeune.
Malgré les dernièrés annonces près de 25% des moins de 25 ans sont actuellement sans emploi et que plus de 20% des 18-25 ans vivent en dessous du seuil de pauvreté. « Face à ces chiffres, le versement du RSA à 15 000 jeunes seulement » est, selon Romain Cujives « une mesure en trompe-l’œil ».
La mobilisation syndicale et politique a récemment permis le recul du gouvernement qui prévoyait la suppression du cumul des APL et de la demie part fiscale en matière d’aide au logement. Il est donc primordial pour Romain Cujives que les jeunesses de France continuent de s’opposer à un pouvoir clientéliste qui ne se soucie et ne s’occupe que de lui-même et de ses amis quand la pauvreté et l’incertitude sont le quotidien des Français en général et des jeunes en particulier. Il est du devoir de tous de se mobiliser contre cette politique de l’iniquité où la jeunesse est en ligne de mire. L’élu chargé de défendre la cause des étudiants rappelle que la facture politique n’est jamais loin après l’indécence.