Critiqué par l’Union européenne, le Conseil de l’Europe, l’ONU, la presse internationale et de nombreuses voix dans l’opposition comme au sein de la majorité, le gouvernement continue à faire le dos rond sur le dossier des Roms. Et poursuit sa politique de reconduites. Derniers épisodes en date signés du Premier ministre François Fillon et de son ministre des affaires étrangères Bernard Kouchner. Ce dernier a avoué « avoir songé à démissionner » estimant que l’image de la France à l’étranger avait souffert et nécessitait un «travail d’explication».
Interrogé sur France Inter, le Premier ministre François Fillon, qui a par ailleurs renouvelé sa confiance à Eric Woerth, a dit que son gouvernement poursuivrait les expulsions.
Par ailleurs, François Fillon qui n’a jamais caché sa foi profonde, a tenu à répondre à l’archevêque de Toulouse Monseigneur Le Gall qui, citant Saliège, avait comparé ce week end, la politique menée à l’égard des Roms à celle exercée par les nazis contre les Juifs. Le chef du diocèse de Toulouse, marchant sur les traces du Pape Benoît XVI et de plusieurs ecclésiastiques français avait dénoncé la politique de « bouc émissaire » menée contre les Roms et les Gens du Voyage. François Fillon a ainsi dit « C’est une faute grave, c’est une faute au regard de l’Histoire, c’est une faute au regard de la communauté juive elle-même ».
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