« Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle. » … « Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos Frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier. » écrivait l’archevêque Saliège le 13 août 1942 dans une lettre restée célèbre. 60 ans plus tard, l’archevêque de Toulouse cite son illustre prédécesseur pour manifester sa colère contre la politique du gouvernement à l’égard des Roms.
Face aux expulsions, au démantèlements des campements, ecclésiastique évoque le respect et une politique dangereuse de bouc émissaire. « Nous ne pouvons nous résoudre à voir les Roms et Gens du voyage victimes de préjugés et d’amalgames, boucs-émissaires désignés des difficultés de notre société, alors qu’ils en sont souvent les premières victimes. Nous sommes convaincus que le remède à la peur et à l’insécurité ne se trouve pas dans une surenchère sécuritaire mais passe par une action de longue haleine nourrie de respect et de connaissance réciproques. » écrit ainsi l’archevêque de Toulouse.
Impliqué dans les affaires politiques, le chef de la communauté catholique a rajouté qu' »Avec le pape Benoit XVI, nous souhaitons rappeler les catholiques de notre diocèse et tout homme de bonne volonté à « l’accueil des hommes de toutes origines » et à la « fraternité universelle«