Il l’a annoncé au début de l’été. Un nouveau gouvernement sera nommé à l’automne. Probablement en pleine bataille parlementaire sur la réforme des retraites. Après un été placé par l’Elysée sous le signe de la sécurité, Nicolas Sarkozy, de retour de vacances, va désormais devoir s’atteler à la première préoccupation des français : le problème économique et social.
Au menu : la réforme des retraites, la persistance du chômage de masse, les déficits publics et … les affaires.
S’agissant de la réforme des retraites, et malgré la position inflexible de l’Elysée, les syndicats ont décidé de maintenir le mouvement de manifestation du 7 septembre. Qui s’annonce déjà très massif.
Réunis lundi, les représentants des centrales syndicales ont réaffirmé leur détermination à lutter contre un projet de réforme des retraites qu’ils jugent à la fois injuste et inefficace.
Dans le communiqué commun CGT-CFDT, SUD, FSU, CFTC, CGC et UNSA dénoncent » une politique inadaptée en terme d’emplois et de pouvoir d’achat qui accroît les inégalités ».
Ils réclament une remise à plat du texte préparé par un Eric Woerth affaibli par une série d’affaires. « Cette réforme ne répond pas aux enjeux actuels. Les questions d’emploi notamment pour les jeunes et les seniors, celles des inégalités hommes-‐femmes, de la pénibilité, d’un financement durable appuyé sur une autre répartition des richesses produites, non seulement ne sont pas traitées, mais font porter à plus de 85% les efforts sur les salariés. La remise en cause des 60 ans avec le report à 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes, ceux ayant des carrières chaotiques et incomplètes, en particulier les femmes. » notent ainsi les syndicats qui prévoient déjà d’une prochaine rencontre le 8 septembre pour envisager la poursuite de la lutte.