En mars dernier, 2 jours après sa prise de fonction, Eric Woerth, Ministre du Travail avait donné son aval, malgré l’avis contraire de l’Inspection du Travail, au licenciement des représentants syndicaux de l’usine Molex. Rebondissement estival, le site internet de France Inter a révélé qu’un conseiller très proche de l’actuel Ministre du Travail, travaillait dans le même temps pour la société d’investissement qui a collaboré avec les avocats de la direction de Molex. Pour les élus socialistes Martin Malvy et Pierre Izard, la coupe est pleine.
Du côté du Conseil général ont tient désormais à rappeler « la condamnation prononcée au début de cet été par le Tribunal Correctionnel de Toulouse à l’encontre des deux patrons de Molex, au motif de l’illégalité des licenciements prononcés » Et le président de l’assemblée départementale de demander « toute la transparence qui doit désormais être faite sur les véritables justifications qui ont dicté les licenciements prononcés en septembre 2009 ».
Le président de la région Midi Pyrénées Martin Malvy s’est déclaré quant à lui « stupéfait », à la lecture des termes du « démenti » du ministère de Travail réfutant toute implication du ministre Eric Woerth dans la validation du licenciement des délégués syndicaux de Molex.
« L’affaire Molex était sous les feux de l’actualité. Le Gouvernement n’avait qu’un objectif, qu’elle ne fasse pas tâche d’huile. M. Estrosi prenait régulièrement des initiatives affirmant des solutions en vue. Des réunions se succédaient au ministère au plus niveau, y compris avec les représentants et les avocats de Molex ! A qui veut-on faire croire que le ministère a contredit l’Inspection du Travail sur un sujet aussi sensible sur la seule décision d’un haut fonctionnaire et sans que la décision soit soumise à ceux qui menaient les négociations politiques, ou sans qu’elle soit inspirée par eux ? La naïveté a des limites » a ainsi déclaré Martin Malvy.