Depuis sa prise de fonction, le Ministre de l’Intérieur a pris l’habitude de recevoir chaque mois une délégation d’élus à son Ministère afin de faire le point sur les questions de sécurité.
l’instrumentalisation politicienne des faits divers
La Présidente de l’UMP31 et député européenne Christine De Veyrac fait partie depuis l’origine des personnalités politiques associées à ces rencontres. Mardi soir, elle participait ainsi à ces « Entretiens de Beauvau« , au cours desquels le ministre de l’intérieur et haut responsable de l’UMP, Brice Hortefeux a rappelé et expliqué les fondements de la politique conduite par le Gouvernement pour faire reculer la délinquance.
Le Ministre a aussi pris le pouls des problèmes pouvant se poser localement. A cette occasion, Christine de Veyrac a sensibilisé Brice Hortefeux aux problèmes de délinquance « qui se posent, aujourd’hui, avec une particulière acuité à Toulouse« , « du fait notamment de l’inertie des collectivités locales, qui ne relaient pas activement la politique de l’Etat« . La députée européenne a ainsi regretté « qu’à Toulouse, alors que l’Etat est prêt à co-financer la vidéoprotection, la municipalité, pour des raisons idéologiques, s’y refuse« .
A Toulouse, deux viols commis en plein centre ville avaient soulevé l’émoi. Par ailleurs les statistiques montrent une hausse très importante des vols commis avec violence. Face à ces problèmes, le conseil municipal et le député maire de Toulouse ont décidé « sans position dogmatique » de ré ouvrir le débat consacré à la vidéosurveillance. Pierre Cohen avait « vivement déploré l’instrumentalisation politicienne des faits divers par l’opposition municipale, notamment par son prédécesseur« .
Pour la majorité municipale, « ce sujet complexe exige responsabilité et humilité. Si la montée de l’insécurité témoigne de l’échec de Nicolas Sarkozy, la municipalité a, quant à elle, pris ses responsabilités en mettant en place, par exemple, le Contrat Local de Sécurité et de Prévention de la Délinquance ( CLSPD) et l’Office de la Tranquillité« .
Les résultats du débat sur la vidéosurveillance programmé le 24 juin donneront lieu à un rapport présenté au CLSPD (Contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance). Le Conseil Municipal en tirera ensuite les conclusions.