Les récentes tensions au Liban et dans la région soulignent la nécessité de s’attaquer aux questions non résolues liées à la souveraineté et à la stabilité du pays, comme la présence de milices armées, a déclaré jeudi l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la mise en oeuvre de la résolution 1559 du Conseil de sécurité, Terje Roed-Larsen.
des milices lourdement armées
« Tant que ces questions non résolues sont là, il y aura toujours des tensions », a dit M. Roed-Larsen lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion à huis-clos du Conseil de sécurité sur le sujet.
La résolution 1559 a été adoptée par le Conseil de sécurité il y a six ans en raison d’inquiétudes concernant les tensions au Liban. Elle appelle à des élections libres et justes, à la fin des interférences étrangères et au démantèlement de toutes les milices.
Parmi les questions non résolues, il y a celle « des milices lourdement armées » qui opèrent à l’intérieur et à l’extérieur du Liban, a dit M. Roed-Larsen, qui a présenté au Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, sur la mise en oeuvre de la résolution 1559.
Dans ce rapport publié la semaine dernière, M. Ban prévient que la présence des milices armées continue de poser une menace sur le pays et la région, malgré les progrès réalisés pour renforcer la souveraineté du Liban, tels que l’organisation d’élections présidentielles et parlementaires libres et justes, le retrait des troupes syriennes du Liban, et l’établissement de relations diplomatiques complètes entre la Syrie et le Liban.
Le rapport note également qu’au cours des six derniers mois, la vie politique au Liban a été stable dans l’ensemble même si les dirigeants libanais ont récemment échangé publiquement des critiques à plusieurs reprises, ce qui a entraîné des tensions et une dégradation du climat politique.
M. Roed-Larsen a déclaré que récemment ces tensions ont atteint un niveau élevé, mais qu’elles sont revenues désormais à un niveau plus normal.
« Le Secrétaire général a parlé personnellement avec des responsables clés et leur a demandé de surveiller leur langage et d’agir de manière responsable, et je pense que ses appels ont été pris en considération. C’est l’une des raisons pour laquelle la rhétorique est désormais plus modérée et plus conciliante », a-t-il dit.