La première secrétaire du Parti socialiste publie dans le journal LeMonde du 14 mais 2010 sa vision de la retraite. Alors que le débat sur la réforme du régime vieillesse de la sécurité sociale vient de débuter entre gouvernement et partenaires sociaux, la maire de Lille assure que le parti socialiste sera force de proposition dans ce dossier.
Sans surprise, et après prise de décision commune dans les instances du parti socialise, Martine Aubry fixe une méthode et esquisse quelques pistes de fond pour la réforme des retraites.
Voici ses principales déclarations :
LES SENIORS
« C’est aussi l’un des plus grands défis à relever par la puissance publique, celui du changement des conditions d’accès des seniors à l’autonomie, au logement, à la mobilité et aux soins, aux loisirs, ainsi que de leur indispensable financement. »
« Nous n’acceptons pas l’appauvrissement de nos aînés »
SUR LA MÉTHODE DE LA REFORME
« Nous le ferons sans céder aux ultimatums. Le gouvernement cherche à dramatiser pour imposer ses décisions à sens unique dans l’urgence quand il faudrait, comme le demandent les organisations syndicales, prendre le temps d’une véritable négociation pour trouver les voies d’une réforme juste et viable dans la durée. »
« Les choix opérés devront être réévalués à étapes régulières » , »
SUR LES NOUVEAUX FINANCEMENTS
« Les salariés et les retraités ne peuvent pas être les seuls sur lesquels reposent tous les efforts. Réformer les retraites suppose d’introduire sans tarder de nouvelles ressources dans le système. » (…) « Les pistes ne manquent pas: élargissement de l’assiette des cotisations à la valeur ajoutée, cotisations sur les stock-options et d’autres rémunérations non assujetties, abolition des privilèges fiscaux qui minent la cohésion nationale, surtaxe de 10 % de l’impôt sur les sociétés acquitté par les banques, affectée au fonds de réserve des retraites, etc »
« nous défendrons le maintien de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans – c’est-à-dire la possibilité de faire valoir ses droits à pension –, avec la possibilité de partir plus tôt pour ceux qui ont exercé des activités particulièrement pénibles« .