Même si 227 millions de personnes ont quitté les bidonvilles depuis 2000, soit plus du double de l’objectif d’améliorer la vie d’au moins 100 millions d’habitants d’ici 2020 fixé par les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), la population globale vivant dans des taudis a augmenté de près de 60 millions, révèle un rapport des Nations Unies publié jeudi.
900 millions en 2020 ?
« Le succès est très déséquilibré, au profit des économies émergentes les plus avancées, tandis que les pays plus pauvres n’ont pas fait aussi bien », a expliqué Anna Tibaijuka, Directrice exécutive de l’Agence des Nations Unies pour les établissements humains ( ONU-Habitat ), soulignant qu’« il n’y a pas de place pour la complaisance ».
Les résultats ne sont pas uniformément répartis entre les régions, écrit-elle en introduction du rapport biennal ‘L’état des villes dans le monde 2010/2011’ d’ONU-Habitat. Globalement, le nombre de personnes résidant dans des bidonvilles a augmenté, passant de 777 millions d’euros en 2000 à près de 830 millions en 2010.
L’Afrique subsaharienne
Le rapport, qui met l’accent sur le thème « Combler les inégalités urbaines », qualifie les efforts visant à réduire le nombre d’habitants de taudis de ni satisfaisants, ni suffisants, d’autant plus que un peu plus de la moitié de la population mondiale, soit près de 3,5 milliards d’individus, vit aujourd’hui en milieu urbain.
Faute de mesures draconiennes, avertit-il, la population des bidonvilles dans le monde augmentera probablement de 6 millions par an pour atteindre près de 900 millions en 2020.
L’Afrique subsaharienne abrite près des deux tiers de la population des bidonvilles du monde, avec 200 millions de personnes. Le nouveau rapport souligne que l’urbanisation bénéficie aux dirigeants politiques, aux fonctionnaires et aux personnes riches en Afrique, en Asie, en Amérique latine et dans les Caraïbes, laissant derrière eux des millions de personnes.