La menace posée par le changement climatique est bien réelle et les principales conclusions du 4e rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (GIEC) restent valables malgré un certain nombre d’erreurs qui ont suscité une polémique, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.
catastrophisme et sensationnalisme
M. Ban a décidé, en tandem avec le Président du GIEC, Rajendra Pachauri, de demander à un comité indépendant d’experts d’évaluer les procédures suivies par le GIEC dans la production de ses rapports afin de répondre aux récentes critiques visant ce panel.
« Cet examen sera mené par l’InterAcademy Council (IAC), une organisation scientifique internationale. Il sera mené de manière complètement indépendante des Nations Unies », a indiqué le Secrétaire général lors d’un point de presse au siège de l’ONU à New York, à l’issue d’un entretien avec M. Pachauri.
Le GIEC a été accusé de catastrophisme et de sensationnalisme, après notamment avoir reconnu avoir considérablement surestimé la vitesse à laquelle les glaciers de l’Himalaya disparaissent.
« Que les choses soient claires : la menace posée par le changement climatique est réelle. Rien de ce qui a été prétendu ou révélé dans les médias récemment ne met en cause le consensus scientifique de base sur le changement climatique. Cela ne diminue pas non plus l’importance du travail du GIEC », a affirmé M. Ban.
« De manière regrettable, il y a eu un très petit nombre d’erreurs dans le 4e rapport d’examen (publié en 2007). Mais il faut se souvenir qu’il s’agit d’une synthèse 3.000 pages réalisée à partir de données scientifiques complexes », a-t-il ajouté. « Je n’ai pas vu de preuves crédibles qui remettent en cause les principales conclusions de ce rapport. »
Selon le Secrétaire général, « il faut être clair sur ce que nous savons et aussi sur les incertitudes ». « Nous devons communiquer de manière transparente et débattre de manière intelligente. Trop de choses sont en jeu », a-t-il estimé.