L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) a déploré jeudi des incidents survenus à Katiola et à Divo, respectivement dans le nord et le sud du pays, et a encouragé toutes les parties à oeuvrer pour un règlement responsable du contentieux électoral.
à l’abri des coupures d’électricité
S’exprimant au cours du point de presse hebdomadaire de l’ONUCI, le porte-parole de la Mission, Hamadoun Touré, a invité les uns et les autres à la retenue afin de préserver et de consolider « les acquis remarquables du processus électoral. »
L’ONUCI continue de suivre attentivement les derniers développements sur le processus électoral et à voir avec tous les acteurs comment préserver les acquis dans ce domaine, a ajouté M. Touré. C’est dans ce cadre que le numéro deux de l’ONUCI, Abou Moussa, a rencontré mercredi une délégation du Front populaire ivoirien (FPI). « Des consultations similaires vont se poursuivre entre le leadership de l’ONUCI et les acteurs concernés », a-t-il précisé.
Dans le cadre de l’appui constant de la mission onusienne au processus électoral, l’ONUCI a fourni des groupes électrogènes et du carburant aux comités de suivi. « Cela va permettre à certains centres comme ceux de Soubré et de San Pedro de poursuivre leurs activités à l’abri des coupures d’électricité », a noté M. Touré.
Répondant à la question d’un journaliste sur le respect de la date de l’élection suite aux crises à répétition au sein de la Commission électorale indépendante et après la décision de prolonger la période du contentieux sur la liste électorale jusqu’au 22 février, M. Touré a rappelé qu’il n’appartenait pas à l’ONUCI de fixer et d’;annoncer la date de l’élection.
une liste électorale provisoire répertoriant 5,3 millions de personnes
Cependant, il a reconnu que, l’on risquait d’enregistrer de nouveaux retards. « L’arithmétique montre que le temps n’est pas avec nous en tenant compte de toutes les étapes qui restent », a-t-il fait remarquer.
La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l’ONU a demandé aux parties ivoiriennes de faire en sorte que la liste électorale définitive soit publiée et d’annoncer officiellement la date du premier tour des élections présidentielles, maintes fois reportées et prévues actuellement pour le début du mois de mars.
Dans une résolution, le Conseil souligne qu’il tiendra les parties ivoiriennes « pleinement responsables du respect du calendrier électoral » et rappelle qu’il est « parfaitement prêt à imposer des sanctions ciblées, notamment à l’encontre des personnes dont il se sera avéré qu’elles menacent le processus de paix et la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire ».
La Commission électorale indépendante avait publié le 23 novembre 2009 une liste électorale provisoire répertoriant 5,3 millions de personnes, l’inscription restant à être confirmée pour environ un million d’autres. Mais un contentieux entourant une seconde liste n’est pas encore réglé.