Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé lundi au Conseil de sécurité d’autoriser l’envoi de 3.500 casques bleus supplémentaires en Haïti pour aider à assurer la sécurité dans ce pays dont la capitale Port-au-Prince a été ravagée mardi dernier par un séisme de magnitude 7,0.
maintien de l’ordre et distribution de vivres et d’eau
« J’ai recommandé que le Conseil de sécurité augmente le nombre d’officiers de police de l’ONU de 1.500, soit une hausse de 67% par rapport au niveau actuel. J’ai aussi recommandé que le Conseil de sécurité envoie 2.000 militaires supplémentaires pendant six mois, soit une augmentation de près de 30% », a dit M. Ban à la presse à la sortie de consultations avec le Conseil de sécurité lundi matin.
La MINUSTAH, mission créée en 2004, dispose actuellement de 9.000 personnels militaires et de police en Haïti ainsi que de 2.000 employés civils. Quelque 3.000 casques bleus et policiers de l’ONU se trouvent dans la région de Port-au-Prince où ils sont chargés du maintien de l’ordre, de la distribution de vivres et d’eau et de l’assistance aux efforts de secours en général.
M. Ban s’est rendu dimanche à Port-au-Prince pour constater l’étendue des dégâts et exprimer sa solidarité au peuple haïtien et au personnel de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).
Selon les estimations, près d’un tiers de la population haïtienne, soit 3 millions de personnes, a été affecté par le séisme.
« La population haïtienne a besoin de voir qu’aujourd’hui est meilleur qu’hier. Elle a besoin de croire que l’avenir sera meilleur que le passé. C’est notre responsabilité universelle », a dit M. Ban, à propos de l’immense effort humanitaire international pour venir en aide aux Haïtiens. « La situation est terrible. La ville entière a été dévastée. C’est sans précédent », a-t-il ajouté.
De son côté, le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, a indiqué lundi que l’ONU pouvait confirmer le décès de 46 employés des Nations Unies et que des centaines d’autres étaient toujours portés disparus.