Le Représentant spécial par intérim du Secrétaire général de l’ONU pour Haïti, Edmond Mulet, est arrivé à Port-au-Prince, où il a rencontré le Président haïtien René Préval et le Premier ministre Jean-Max Bellerive pour coordonner la réponse humanitaire après le séisme qui a ravagé la capitale haïtienne mardi.
le chef de l’Etat haïtien, René Préval
« M. Mulet a souligné que la MINUSTAH était en train de reconstruire ses capacités pour mettre en oeuvre son mandat. Il a réitéré le plein soutien de la Mission au gouvernement d’Haïti et aux efforts pour reconstruire la capitale anéantie », a indiqué vendredi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU à New York.
Le séisme de magnitude 7,0 a fait des milliers de morts et causé d’énormes destructions à Port-au-Prince. La Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) a elle-même été durement touchée, avec plus d’une centaine d’employés portés disparus, dont le chef de la mission lui-même, Hédi Annabi.
Jeudi, la première réunion de coordination de l’aide humanitaire sest tenue à la base logistique de la MINUSTAH. Celle-ci a été l’occasion pour le chef de l’Etat haïtien, René Préval, le Premier ministre et plusieurs membres du gouvernement d’exposer aux représentants des bailleurs présents en Haïti les besoins spécifiques et urgents du pays, a indiqué la MINUSTAH dans un communiqué.
priorité au nettoyage des rues
Le Président René Préval, qui a présidé cette première réunion humanitaire, a indiqué cinq besoins spécifiques du pays dont le rétablissement des moyens de communication. En effet, « le manque de moyens de communication empêche toute coordination entre les membres du gouvernement et les représentants de la communauté internationale ». Selon lui, il faut faire venir dans le pays des téléphones satellitaires et des radios. Il faut aussi aider les compagnies de téléphonie locale – Digicel et Haitel en particulier – à réhabiliter leurs infrastructures.
La deuxième priorité est le nettoyage des rues. En effet, des gravats jonchent toujours les rues, de même que des corps sans vie. Or, ces routes doivent servir à acheminer de l’aide humanitaire aux rescapés.
Troisième priorité, l’installation des centres d’abris provisoire et la distribution de l’aide alimentaire aux des victimes. Le gouvernement dit avoir besoin d’au moins 15 sites pour accueillir les personnes ayant survécu à la catastrophe du 12 janvier
Pour sa part, l’ONU coordonne toute cette aide et a commencé les opérations de distribution. Parallèlement, elle lancera un appel d’aide d’urgence à l’intention de la communauté internationale pour une aide en faveur d’Haïti.
L’UNESCO a indiqué qu’elle préparait un plan d’action d’urgence pour remettre sur pied des services d’éducation, alors que l’université de Port-au-Prince et de nombreuses écoles secondaires et primaires ont été détruites. La directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova a dépêché en Haïti un envoyé spécial, Bernard Hadjadj, pour évaluer les besoins.