Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé, lundi, les 115 dirigeants du monde qui se rendront en fin de semaine à la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Copenhague à ne plus tergiverser et à conclure un accord pour arrêter le réchauffement du climat.
redoubler d’effort
M. Ban, qui s’exprimait dans le cadre de sa conférence de presse mensuelle à New York avant de s’envoler pour la capitale danoise, a évoqué une « semaine critique ». « C’est maintenant le moment d’agir » alors que « rarement dans l’histoire, un choix n’a été aussi clair. Nous pouvons aller de l’avant vers un avenir de croissance verte qui soit supportable ou nous pouvons continuer de descendre la pente menant à la ruine ».
Le Secrétaire général a reconnu que l’on pouvait ou bien « agir dès maintenant ou laisser à nos enfants et petits-enfants une dette qui ne pourra jamais être remboursée. » Selon lui, il n’est plus temps de tergiverser, de prendre des poses ou d’adresser des reproches : « Chaque pays doit apporter sa contribution pour conclure un accord à Copenhague ». Il a indiqué que son appel s’adressait plus particulièrement aux négociateurs pour qu’ils redoublent d’efforts cette semaine.
Car, a-t-il mis en garde, « si on laisse aux dirigeants le soin de tout résoudre à la dernière minute, nous risquons d’avoir un accord faible -voire pas d’accord du tout. Et il s’agirait d’un échec aux conséquences potentiellement catastrophiques ».
Il a rappelé que des tentatives de faire dérailler le processus avaient eu lieu dernièrement, certains prétendant que la science n’avait pas d’avis tranché sur le changement climatique. « Ils ont tort. La science est claire et bien établie. Le changement climatique est avéré, nous en sommes la cause première, et c’est à nous – ici et maintenant – d’y faire face ».
« Certes, les négociations sont difficiles et complexes » mais « elles sont parmi les plus ambitieuses jamais entreprises par la communauté mondiale ». Alors que les gaz à effet de serre continuent d’augmenter, alors que les conséquences climatiques grimpent en flèche, « la nature ne négocie pas », a-t-il rappelé. A Copenhague, il faudra donc faire preuve d’« esprit de compromis et de bons sens ».
Si Copenhague n’est qu’un début, il doit néanmoins nous permettre d’anticiper les implications financières à moyen et long terme de la lutte contre le changement climatique : « Il est essentiel que nous quittions Copenhague avec une compréhension claire de la manière dont nous répondrons au défi financier jusqu’;en 2020 ».
Ban Ki-moon, qui s’est toutefois dit « confiant » avant de prendre l’avion pour le Danemark, a annoncé par ailleurs qu’il nommerait mardi à Copenhague la Kenyane Wangari Maathai Messagère de la paix sur les questions du changement climatique. Mme Maathai, qui a reçu en 2004 le Prix Nobel de la paix, a une longue expérience en matière de préservation de l’environnement et de développement durable, a-t-il rappelé.