Les Wampas sont la preuve que dieu existe. Et ils le prouveront, une nouvelle fois, vendredi soir sur la scène du Bikini.
Chauds sales et humides
Les Wampas sorte de Rolling Stones version Punk français comptent de nombreux fans. Lesquels se réjouiront sans nul doute de la philosophie du groupe : « à la fois une merde et un dieu. À la fois personne et quelqu’un ».
Avec leur nouvel album, la maladie Wampas s’est encore aggravée. Ceux qui à l’écoute du précédent album avaient pu croire à une mise aux normes, ceux qui entrevoyaient un possible et si banal devenir-poète de Didier en découvrant un chef-d’œuvre comme Danser sur U2, déchanteront.
Aujourd’hui les gars nous reviennent punk-rockers comme ils ne l’ont jamais été depuis Chauds sales et humides, vingt ans déjà. Que des
morceaux courts, et des guitares crasseuses, qu’en mai dernier à Stockholm, le producteur des Hives, Pelle Gunnerfeldt, a bien pris soin de
ne pas aseptiser. Didie Wampas est content. Pour une fois que la production correspond à peu près à la vitalité mal léchée qu’il a dans le
crâne et dans le sang au moment où il compose.
Le lyrisme, Didier s’en occupe. Parce que Didier chante, ce qui s’appelle chanter. Il chante punk, criard, beau. C’est du chant total, du chant qui ne se laisse pas cantonner au bon goût, au conforme dosage de l’émotion, aux notes. C’est très restrictif de cantonner le chant aux notes. Dans le chant il y a le juste et le faux, la mélodie et le rot, le grave et l’aigu, le chaud et le froid que Didier souffle. Il chante des choses primitives qui paraissent opaques tant le deuxième degré domine aujourd’hui.
Les Wampas n’ont jamais triché sur scène. Ce n’est pas maintenant qu’ils vont commencer. Bière, pogo et fiesta dès 20h30 avec en première partie, les Zodiacs.