Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a indiqué mardi qu’il avait transporté de l’aide humanitaire d’urgence depuis l’Afrique du Sud vers l’Angola pour aider à soulager les souffrances de dizaines de milliers d’Angolais expulsés par la République démocratique du Congo (RDC) le mois dernier.
Le Boeing 747 cargo arrivé depuis Johannesburg samedi en début de soirée à Luanda, la capitale angolaise, transportait à son bord 2.250 tentes, 5.000 matelas, 4.000 couvertures ainsi qu’un entrepôt préfabriqué. Les articles de secours proviennent de l’entrepôt régional du HCR situé à Durban en réponse à une demande du gouvernement angolais. A Luanda, les articles ont été immédiatement chargés à bord d’avions militaires fournis par le gouvernement angolais. Ces avions militaires ont rejoint les provinces d’Uige et du Zaïre situées au nord de l’Angola, près de la frontière avec la RDC, a précisé un porte-parole du HCR.
50 000 Angolais touchés par la vague d’expulsion
Selon les autorités angolaises, le nombre d’Angolais expulsés, ajouté à celui des personnes rentrées par leurs propres moyens lors de la vague d’expulsion, s’élève désormais à 50.000. La plupart de ceux qui ont été expulsés bénéficiaient du statut de réfugié en RDC. Un grand nombre d’entre eux n’ont pas même pas eu le temps de rassembler leurs possessions avant d’être expulsés vers l’Angola.
Ils vivent désormais dans des conditions extrêmement difficiles. Le stress des rapatriés est exacerbé par le fait que nombre d’entre eux ont été séparés des membres de leur famille durant l’expulsion.
Le HCR a également déterminé la présence de quelque 30.000 Angolais renvoyés de force depuis la RDC dans la région de Mbaza Congo dans la province du Zaïre. « Ils avaient besoin d’abri, d’eau, de médicaments et de nourriture quand nous leur avons rendu visite il y a trois semaines. Pour couvrir leurs besoins, nous leur avons donné des couvertures et du savon provenant de nos stocks à Luanda et nous travaillons avec des agences des Nations Unies en Angola, l’Organisation internationale pour les migrations, la Croix-Rouge nationale et diverses ONG pour leur fournir d’autres biens de secours », a dit le porte-parole.