3000 selon la police, 6000 pour les organisateurs, une dizaine de tracteurs, l’âne Sarko, une vache, quelques moutons, deux cochons, des perturbations aux entrées de Toulouse, la manifestation des agriculteurs de midi pyrénées a dépassé le succès attendu.
ton pire cauchemar
Tôt ce matin les agriculteurs excédés ont investi et filtré les accès de Toulouse. Le cortège a ensuite convergé vers la préfecture.
Aux slogans de « Sarko, Borloo, revenu 0 » ou « Trop de libéral tue le libéral » le cortège est ouvert avec l’âne « Sarko ». A l’appel de FDSEA, toute la région est là. Le cortège est impressionnant. De nombreux paysans portent des banderoles-slogans. Beaucoup de jeunes.
La place Saint Etienne est bouclée, de nombreux policiers en civils, pistolet en bandoulière et tonfa planqué sous le blouson discutent. Les CRS bloquent plusieurs accès de rue. Dans la manif, sous le soleil, l’ambiance est calme.Quelques élus ont fait le déplacement et portent l’écharpe tricolore. Le vice président du Conseil régional Marc Carballido discute avec des paysans ariègeois. Ostensiblement les policiers montrent leurs flashball.La place Saint Etienne est remplie de manifestants. Il est midi, certains commencent à casser la croute.
Dans le cortège, de nombreuses casquettes blanches siglées FDSEA. A l’entrée du palais national/préfecture, quelqu’un filme. Les leaders syndicaux prennent tout à tour la parole. « on n’est pas venu pour casser mais pour se faire entendre ». Stephane Lagarde, président des Jeunes Agriculteurs du Lot précise « qu’aujourd’hui le président de les entend pas ». Plus véhément il poursuit en s’adressant au chef de l’Etat « si tu ne te réveille pas on va devenir ton pire cauchemar ». Ambiance. Dans la foule quelques agriculteurs disent connaître des paysans au bord du gouffre prêts à tout.
Régulation. Tandis qu’est construit un mur de paille devant la préfecture, les discours se poursuivent. Les syndicalistes demandent de la « régulation ». Ils en appellent à Nicolas Sarkozy et aux députés européens.
En cette journée mondiale de l’alimentation, « on en a marre, on nous prend pour des esclaves » ajoute un autre responsable des Jeunes agriculteurs qui réclame des aides à court terme et la revalorisation de toute la filière et lâche une triste réalité « l’incompréhension entre le monde agricole et le gouvernement ». .
Le mur de paille est désormais construit. Canton par canton les agriculteurs apposent maintenant des panneaux indicateurs. Une bâche géante est affichée sur la façade de la préfecture avec un slogan : « Sarkozy notre agriculture a un prix ».