La Cours constitutionnelle a mit un terme définitif à l’élection présidentielle gabonaise. Lundi 12 octobre après deux semaine d’attente elle a entériné l’élection d’Ali Bongo à la tête de la Présidence de la République.
Ali Bongo sera bien le quatrième président du Gabon et le troisième élu. Il succédera donc à son défunt père Omar Bongo Ondimba décédé le 8 juin dernier. Cette annonce met fin a à une série de recours déposée par 9 candidats battu à l’élection du 30 aout.
A l’annonce des résultats du 4 septembre où Ali Bongo avait déjà été donné vainqueur, une vague de contestation avait soulevé le pays et surtout Port-Gentil la capitale économique dont les affrontements entre population et forces de l’ordre avaient fait de nombreux morts.
Selon le nouveau décompte, Ali Bongo améliore même son pourcentage 41,79% plutôt que 41,73%. Autre changement notable l’opposant Pierre Mamboundou se retrouve désormais deuxième avec 25,64% à la place de l’ancien ministre de l’Intérieur André Mba Obame qui occupe maintenant la troisième position avec 25,33%. La Cours Constitutionnelle a reconnu quelques erreurs techniques à l’origine de ces changements.
Malgré l’annonce des nouveaux résultats, définitifs cette fois, l’opposition ne reconnaît toujours pas la victoire du fils d’Omar Bongo. André Mba Obame a entamé lundi matin une grève de la faim pour dénoncer l’instauration d’une dictature dans le pays.
La date d’investiture du nouveau président n’est pas encore officielle mais selon certaines sources proches de la Présidence de la République, elle pourrait avoir lieu vendredi 16 octobre. Espérons que la fin de ce contentieux électoral relance le pays qui vit au ralenti depuis plusieurs mois.
Dorothée Ropivia.