A Castanet en septembre 2008, un membre de la communauté des gens du voyage manquait de renverser un gendarme au volant d’une voiture volée.
Le coffre était rempli de biens dérobés au cours de deux cambriolages. L’homme âgé de 25 ans et son frère, mineur au moment des faits, sont accusés violences envers un représentant des forces de l’ordre alors qu’il était en mission.
Lors d’une nuit, en mission de contrôle, deux gendarmes arrêtent un véhicule qui leur avait été signalé comme volé. Mais le conducteur continue sa route. L’un des deux gendarmes se poste alors devant la voiture et sort son arme en craint « Halte, gendarmerie ! ». La voiture accélère, et l’officier s’écarte rapidement pour ne pas être renversé. Une fois en sécurité, il tire à plusieurs reprises, touchant gravement le passager du véhicule, le frère de l’accusé. C’est grâce à l’hospitalisation du jeune homme qu’ils retrouvent sa trace le lendemain matin, et arrêtent le chauffeur.
Emprisonné depuis plus d’un an, Rudy attend sa condamnation. Il a reconnu les vols et le refus d’obtempérer, mais en aucun cas l’agression du gendarme.
Son avocat tentera de prouver que son client n’avait aucunement l’intention de mettre le militaire en danger, mais qu’il s’agissait là d’une simple fuite. Dans son box, l’intéressé expliquera même qu’il n’a pas entendu les sommations de l’officier. Cela n’a pas empêché la condamnation du fuyard à 18 mois d’emprisonnement ferme. Une peine alourdie par son casier judiciaire déjà bien chargé.
Walid Hamadi