La député maire UMP de Montauban demande au gouvernement de « mettre en place une régulation européenne du marché du lait ».
Pour la candidate aux élections régionales de 2010, les producteurs laitiers vivent actuellement « une situation de désespoir ».
Et la mandataire du gouvernement reconnaît désormais qu’il est « effectivement pas normal que les producteurs de lait ne puissent pas vivre de leur activité ».
« En ce sens, j’avais alerté le 3 juin dernier, lors d’une séance à l’Assemblée nationale de questions d’actualité au gouvernement, le Ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, sur les dangers d’une dérégulation brutale causée par l’interruption en mars dernier d’accords inter-professionnels entre producteurs de lait, coopératives et industriels visant chaque année à préconiser des recommandations de prix. Ces accords, avait estimé la DGCCRF, étaient constitutifs d’ententes illicites » a précisé celle qui avait battu le maire de Tarbes lors de l’investiture interne de l’UMP pour la tête de liste aux élections européennes. »La mise en place d’une régulation au niveau européen est aujourd’hui d’autant plus nécessaire qu’il convient d’accompagner la sortie, prévue pour 2015, du régime des quotas laitiers qui, il est vrai, ne fonctionne plus. C’est le sens de la proposition française formulée dès le 2 juillet par le Ministre de l’Agriculture, Bruno Lemaire, conjointement avec l’Allemagne, et à laquelle ont adhéré à ce jour 17 autres Etats, en faveur d’une régulation européenne du marché du lait. L’enjeu est de garantir un revenu stable aux producteurs de lait » a encore souligné la maire de Montauban.
En attendant, a conclu Brigitte Barèges, « le Gouvernement vient de prendre une série de mesures d’urgence pour soutenir la trésorerie des exploitants français : 30 millions d’euros ont été débloqués en juin, 30 millions d’euros supplémentaires le 15 septembre et 70 % des aides de la PAC seront versées le 16 octobre au lieu du 1er décembre 2009 » .
– Les prêts des banques et les cotisations MSA seront reportés d’un an.
A l’échelle européenne, pour obtenir la majorité qualifiée au sein du Conseil des ministres, il reste à convaincre l’Italie de rallier les 19 Etats signataires afin de bâtir un système durable de régulation.
Seul ce dernier permettra de donner aux agriculteurs des prix rémunérateurs plutôt que des aides publiques et de leur apporter une lisibilité à long terme sur leurs investissements.
Il appartient donc maintenant à ce Conseil de se prononcer en faveur d’une nouvelle régulation européenne des marchés du lait, seule issue à la crise actuelle. »