Un nouveau rapport sur les investissements alloués à la recherche sur la prévention du VIH en 2008 constate que les niveaux de financement pour la recherche d’un vaccin contre le VIH ont baissé pour la première fois depuis que les tendances des investissements font l’objet d’un suivi, annonce lundi le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).
Ceci pourrait avoir été influencé par les déplacements des priorités scientifiques, le déclin de l’économie et les priorités qui se font concurrence dans l’agenda de la santé mondiale au sens large. Malgré cette diminution, la tendance globale depuis 2000 est à l’augmentation des investissements dans les stratégies biomédicales expérimentales de prévention, ajoute l’ONUSIDA dans un communiqué.
Le rapport, intitulé Adapting to Realities: Trends in HIV Prevention Research Funding 2000 to 2008 (S’adapter aux réalités : tendances du financement de la recherche sur la prévention du VIH de 2000 à 2008), a été lancé lors de la 5ème Conférence de la Société internationale du sida sur la pathogenèse, le traitement et la prévention du VIH au Cap, en Afrique du Sud, par le Groupe de travail sur le suivi des ressources pour les vaccins contre le VIH et les microbicides.
Le rapport a identifié des investissements de près de 1,2 milliard de dollars pour la recherche sur la prévention du VIH en 2008, dont 868 millions pour l’appui à la recherche et au développement (R&D) de vaccins, et 244 millions pour soutenir la R&D de microbicides, tandis que la R&D d’autres moyens de prévention du VIH bénéficiait de niveaux de financement beaucoup plus faibles. La recherche sur les vaccins contre le sida a diminué pour la première fois depuis 2000, chutant de 10% par rapport aux niveaux de 2007. Parallèlement, le financement tant pour les microbicides que pour la prophylaxie pré-exposition (PrEP) a augmenté respectivement de 8% et 13%.