Le plus vaste programme de réinstallation dans le monde a début mardi lorsque le 50 000ème réfugié de Birmanie (Myanmar) a quitté un camp thaïlandais pour commencer une nouvelle vie aux Etats-Unis, annonce le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).
La réinstallation des réfugiés de neuf camps situés sur la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar a commencé depuis 2004. Elle s’est fortement accélérée début 2005 lorsque les Etats-Unis ont fait une offre pour fournir de nouveaux foyers aux réfugiés des camps, a déclaré William Spindler lors de sa conférence de presse à Genève.
Pour les réfugiés dans le monde, le retour dans le pays d’origine est généralement l’option préférée. Mais pour ces réfugiés, la plupart desquels vivent en Thaïlande depuis plus de 20 ans, il n’existe pas vraiment de possibilités réalistes de retourner au Myanmar dans un futur proche. Il leur est également impossible de s’installer de façon permanente en Thaïlande.
« Pour eux, la réinstallation dans un pays tiers est la meilleure option. C’est pour cela que nous sommes très reconnaissants aux pays qui, comme les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Finlande, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Pays-Bas et la Suède, offrent aux réfugiés la possibilité de recommencer une nouvelle vie », a dit le porte-parole.
Le 50.000ème réfugié est un enseignant de l’ethnie Karen qui vivait depuis 1996 dans le camp de réfugiés de Ban Mai Nai Soi situé dans la province de Mae Hong Son au Nord de la Thaïlande. Lui, sa femme et leur fille âgée de 2 ans ont quitté Bangkok ce matin pour un voyage en avion de 28 heures qui les emmènera dans leur nouveau foyer à Camden, New Jersey.
M. Plu Reh, qui exerçait comme enseignant à l’école primaire du camp, s’est entretenu avec le personnel du camp avec optimisme évoquant les opportunités de recevoir une bonne éducation aux Etats-Unis pour leur fille et également pour lui-même et sa femme.
Quelque 112.000 réfugiés du Myanmar vivent encore dans les neuf camps le long de la frontière entre la Thaïlande et le Myanmar. Le HCR espère réinstaller encore entre 6.000 et 7.000 personnes cette année.