A l’occasion de la prochaine présidence de l’Union européenne qui coïncidera avec une période « particulièrement critique pour l’avenir d’une politique européenne de l’asile », le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) invite la Suède à mettre à profit sa présidence pour réaffirmer l’importance d’une approche fondée sur les droits en matière de gestion des frontières et de contrôle des migrations.
Dans un communiqué de presse paru mardi, le HCR indique des « évènements récents » donnent lieu de s’inquiéter de l’engagement européen à garantir un accès à la protection.
C’est ainsi que l’Organisation soutient une solidarité renforcée entre les Etats membres de l’UE, pour « porter assistance à ceux qui sont confrontés à des pressions particulières, résultant de l’arrivée de migrants en situation irrégulière et de demandeurs d’asile ».
Le HCR suggère sur ce point le choix entre différentes options incluant « le transfert depuis un Etat membre vers un autre pour des personnes reconnues comme réfugiées ». Il souligne toutefois que « ceci ne devrait pas se faire au détriment de la solidarité avec des pays non membres qui accueillent des populations de réfugiés importantes ».
Les recommandations du HCR mettent également l’accent sur la nécessité d’améliorer la qualité et la cohérence de la prise de décision relative aux demandes d’asile à travers l’UE. « La situation actuelle, dans le cadre de laquelle des demandes d’asile émanant de personnes de même nationalité ayant un vécu identique ont des résultats totalement différents d’un pays à l’autre, met en péril le principe même d’un système européen commun d’asile » a ainsi rappelé William Spindler, porte-parole du HCR.
La présidence suédoise commencera le 1er juillet et durant le deuxième semestre de cette année, l’UE adoptera un nouveau programme multi annuel dans le domaine de la justice et des affaires intérieures qui déterminera le cours de la législation et de la politique européennes sur l’asile de 2010 à 2014.