Le ministre de l’Immigration et de l’Identité Nationale Eric Besson s’était fait un point d’honneur de « casser » le monopole de la CIMADE. Cette association de soutien juridique aux étrangers retenus en centre de rétention « jugée trop peu réceptive à la politique gouvernementale » précise la députée de Toulouse.
Le giron idéologique du gouvernement
Mais le tribunal administratif de Paris a décidé le 30 mai de suspendre les nouveaux contrats conclus dans la précipitation par Eric Besson et attribuant à d’autres associations le droit de visiter les personnes retenues.
Le juge a ainsi estimé que ces contrats, conclus après examen des marchés d’attribution par simple mission d’information, portaient sur des prestations « fixées par le ministre de l’Immigration, ne permettant pas d’atteindre, dans son intégralité, l’objectif fixé par le législateur (…) à savoir mettre les étrangers retenus à même d’assurer l’exercice effectif de leurs droits ».
Pour la députée socialiste de Toulouse Catherine Lemorton il s’agit là d’un « cinglante déconvenue » parce qu’estime-t-elle, « toute la stratégie de Mr Besson est mise à nue : Détricotage du droit des étrangers, action néfaste contre les associations qui ne s’alignent pas dans le giron idéologique gouvernemental… »
Catherine Lemorton, dans un communiqué de presse a tenu » à se féliciter, comme tous les défenseurs des droits de l’Homme, de cette belle victoire et souhaite courage et volonté à la CIMADE pour poursuivre son action et réussir à contrer les futures actions du ministre ».