Une nouvelle rencontre a été organisée mardi 26 mai 2009, sous l’égide de Dominique Bur, Préfet de la région Midi-Pyrénées, entre la direction et les représentants du personnel de la société Molex. Avec un point à l’ordre du jour : l’état de l’accord de sortie de crise signé le 5 mai dernier.
Faire pression sur Molex et Peugeot
Selon la préfecture, cette réunion a permis d’établir « un point d’étape après la période d’observation prévue par l’accord ».
Il a notamment été constaté, précise le communiqué de presse du représentant de l’Etat dans le département, « que le volume de production avait sensiblement augmenté au cours des 3 dernières semaines, sans toutefois atteindre un niveau conforme aux objectifs souhaités par la direction de l’entreprise américaine ».
L’accord initial a donc été amendé. « Le mois de mai, incluant plusieurs jours fériés, ne permet cependant pas d’avoir des références stabilisées et un recul suffisant pour apprécier les tendances d’un retour à la normale. Ces considérations ont conduit à prolonger cette période probatoire de 15 jours supplémentaires et à fixer au 10 juin, une nouvelle réunion entre les parties, à la préfecture, pour faire un bilan avec des éléments d’analyse plus complets » a encore signalé la préfecture.
Par ailleurs, la direction de MOLEX a indiqué que, suite à l’ordonnance de référé du 19 mai du tribunal de grande instance de Toulouse, elle reprenait depuis le début l’intégralité des procédures prévues par le code du travail devant le comité d’entreprise en fournissant les pièces demandées par le juge de référé.
De leurs côtés, les salariés de Molex, toujours menacés par la fermeture du site, demandent eux que « l’Etat prenne ses responsabilités ».
Dans un post publié sur le blog des salariés Molex, l’intersyndicale demande au secrétaire d’Etat chargé de l’Industrie et de la Consommation, Luc Chatel d’intervenir sur le dossier « afin de faire pression sur la direction de Molex mais aussi sur le premier client et surtout principal donneur d’ordre qu’est Peugeot Citroën.
En effet expliquent les syndicats, Luc Chatel « avait affirmé qu’il attendait les conclusions du rapport de l’expert pour intervenir sur ce dossier » et « Sachant que les constructeurs automobiles, comme PSA, ont reçu des aides publiques, «pourquoi l’Etat ne les conditionnerait-il pas au maintien des emplois dans le secteur?», s’interrogent les syndicalistes. »