Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés s’est dit vendredi vivement préoccupé par des informations répétées faisant état d’atrocités et de sévices contre des civils dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en République démocratique du Congo.
« Ces exactions sont commises tant par des groupes rebelles que par les forces gouvernementales et elles continuent à causer d’importants déplacements de population dans la région. Des attaques et des représailles ont été principalement attribuées aux rebelles du Front démocratique pour la libération du Rwanda (FDLR) et désormais de plus en plus souvent à l’armée nationale congolaise, la FARDC », a déclaré le porte-parole du HCR Andrew Purvis.
Il y a deux semaines, des attaques ont entraîné la mort de plus de 60 personnes. Elles auraient été menées par le FDLR dans le village d’Ekingi, à environ 80 kilomètres au nord-ouest de Bukavu dans la province du Sud-Kivu, et à Busurungi, dans le territoire de Walikale situé dans la province du Nord-Kivu.
Plus de 700 maisons ont été brûlées. Ce renouveau de violence contre des civils continue à semer la panique, contraignant un grand nombre de personnes à quitter leurs villages et à se diriger vers Hombo, à environ 20 kilomètres au nord.
Depuis janvier, des attaques répétées du FDLR au Nord et au Sud-Kivu ont poussé plus de 370 000 personnes à quitter leurs foyers vers des forêts ou d’autres lieux, en quête de sécurité.
Les tensions sont intenses dans le Sud-Kivu, théâtre d’une activité militaire accrue par la FARDC contre le FDLR visant à neutraliser les rebelles rwandais hutus. Les opérations militaires en cours dans le Nord-Kivu contre le FDLR ont forcé quelque 30 000 personnes à fuir vers les districts de Kahele et de Shabunda au Sud-Kivu.