Quatre experts indépendants auprès des Nations Unies ont exprimé vendredi leur préoccupation face à la crise humanitaire dans le nord du Sri Lanka et ont reproché au gouvernement un manque de transparence et de responsabilité.
50 000 civils dans une zone de guerre de 10 km2
Les experts ont demandé au Conseil des droits de l’homme d’établir une commission d’enquête international pour suivre la situation et établir les événements intervenus ces derniers mois.
« Une telle enquête devrait examiner le comportement de toutes les parties au conflit », ont dit Philip Alston, expert sur les exécutions sommaires, Anand Grover, expert sur le droit à la santé, Olivier De Schutter, expert sur le droit à l’alimentation et Catarina de Albuquerque, experte sur l’assainissement.
« Il y a de bonnes raisons de penser que des milliers de civils ont été tués dans les trois derniers mois, et pourtant le gouvernement sri lankais manque encore à son devoir de rendre compte du nombre de victimes et de fournir un accès à la zone de conflit aux journalistes et aux inspecteurs humanitaires », a déclaré Philip Alston.
L’ONU estime qu’il reste plus de 50.000 personnes prises au piège dans une zone de 10 km2 au milieu des combats entre les troupes gouvernementales et les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), un mouvement indépendantiste en guerre depuis plus de 25 ans.