Pour faire face à la pénurie de médecins en zones rurales, le Conseil régional de Midi Pyrénées vient d’étoffer son dispositif. Avec deux axes : la construction de maisons médicales et des crédits incitatifs alloués au étudiants en médecine.
Une situation préoccupante
Selon une étude : 25 zones identifiées comme sous médicalisées et 338 communes rencontreraient déjà des difficultés pour recruter durablement des médecins. La densité médicale devrait chuter de quelque 22% d’ici 2030.
Depuis 2006, la collectivité présidée par le socialiste Martin Malvy a lancé un Plan en faveur des zones sous-médicalisées.
Une situation déjà jugée « préoccupante » par les service du Conseil régional.
Pour y faire face, le Conseil régional soutient la création de maisons de santé pluridisciplinaires. 4 sont déjà ouvertes et 7 sont actuellement en cours de construction.
Une prime à l’installation est désormais attribuée aux médecins généralistes qui choisissent d’exercer dans un zone sous médicalisée (8 000 euros).
Prime à l’installation
La région verse également une indemnité aux étudiants en médecine générale effectuant leur stage de 3ème cycle en milieu rural (7 étudiants aidés) et accorde une indemnité aux médecins généralistes qui s’engagent à suivre la formation de maître de stage.
Aujourd’hui, la Région Midi-Pyrénées souhaite aller encore plus loin et a décidé, lors de son Assemblée plénière du 30 mars réunie sous la présidence de Martin Malvy, la mise en place d’une indemnité d’études pour les étudiants du 1er et 2ème cycle de médecine les moins favorisés en partenariat avec la Faculté de Médecine de Toulouse.
Le coût total de cette nouvelle mesure s’élèvera à 20 400€ par étudiant sur 5 ans. Soit 300€ par mois de la 2ème à la 4ème année et 400€ de la 5ème à la 6ème annéé.
En échange de cette indemnité, après l’obtention de son Diplôme d’Etudes Spécialisées en médecine générale, l’étudiant devra s’engager à exercer pendant 5 ans dans une zone déficitaire.