Total et son pdg Thierry Desmarest doivent ils siéger sur le banc des accusés du procès AZF ? Après une bataille de procédure entre les parties civiles et la défense mercredi, les juges du siège donneront leur réponse jeudi après midi.
La deuxième journée du procès AZF était consacré à la recevabilité de la citation directe émise par les parties civiles à l’encontre de l’entreprise Total et de son PDG à l’époque des faits, Thierry Desmarest.
L’audience a donné lieu a une bataille de titans. La première du procès AZF. La plus importante ?
D’un côté le ténor toulousain à la voix de bronze Simon Cohen pour les parties civiles, de l’autre le célèbre avocat parisien Jean Veil.
Et une point de droit précis et technique au centre des plaidoiries.
Devant un public peu nombreux, Jean Veil a d’abord pris la parole.
Docte et posé, Jean Veil s’est appuyé sur des arguments techniques pour affirmer que ni Total ni Thierry Desmarest ne devaient être inquiétés dans cette affaire.
Total et Thierry Desmarest seront bien présents au procès, mais dixit Jean Veil comme témoins. Au mois de juin.
Un argumentaire juridique suivi par le procureur de la République.
Dans une position difficile, l’avocat des parties civiles, Simon Cohen a lui choisi de dire que l’absence de Total et de son PDG serait « indécente » tant l’ombre de Total plane sur cette affaire. Le célèbre pénaliste toulousain a demandé aux juges de faire oeuvre de « vérité ».