Centre commercial Saint Orens, il tentait de dissimuler un écran d’ordinateur en le poussant avec le pied sous les portiques de sécurité. Cet homme de 38 ans a été condamné mardi par le tribunal correctionnel de Toulouse, à une peine de prison de 2 mois fermes pour tentative de vol.
Le procureur avait requis 1 an de sursis avec mise à l’épreuve de 5 ans.
L’homme était un habitué des palais de justice depuis 1992 pour divers délits liés à sa dépendance à l’alcool.
Il a par deux fois été arrêté pour conduite en état d’ivresse et délit de fuite, puis pour deux autres vols commis en état d’ébriété.
Ces faits l’ont conduit à purger une peine de 4 mois de prison, peine qu’il effectuait hier encore au moment du jugement.
En septembre dernier c’est à nouveau pour vol sous l’emprise de l’alcool qu’il est interpelé à Saint-Orens.
Société de nettoyage
Il avait tenté de dissimuler un écran d’ordinateur d’une taille de 19 pouces, en le poussant avec le pied sous les portiques de sécurité du centre commercial.
Lors du procès, l’avocat de la défense à insisté sur des rapports de divers médecins faisant état des troubles psychologiques du prévenu. Elle a aussi prouvé la bonne foi de son client qui s’engage à suivre une cure de désintoxication. « Je défends ce monsieur depuis que j’ai prêté serment en 1995, dit-elle à la barre, et jamais jusqu’à lors il n’avait songé à son avenir. Mais aujourd’hui c’est différent, il a un projet pour mener une vie honnête et sans soucis. »
Le verdict prononcé a été expliqué par le juge : « J’entends bien que vous ayez des soucis avec la boisson monsieur, mais ce n’est pas le seul problème. J’entends aussi que votre projet de société de nettoyage et votre souhait d’être soigné est louable. C’est pourquoi je vous condamne en tant que récidiviste à de la prison ferme. Ainsi, quand vous sortirez, vous n’aurez pas à subir ces 5 ans de mise à l’épreuve. Vous pourrez tourner la page. »
Pendant l’énoncé, l’accusé hochait la tête, la tête basse, comprenant la sanction. Il est reparti comme il est arrivé, menottes aux mains et entouré de deux policiers.
Walid Hamadi