Largué, lessivé, évincé et écarté, Philippe Douste Blazy jadis aux portes de Matignon, traverse un désert politique ou selon ses propres termes, gravît la face nord d’un long sommet. Proche de Simone Veil puis de Jacques Chirac, le centriste Douste Blazy avait provoqué le ralliement d’un grand nombre de députés UDF à l’UMP. Cause supplémentaire de haine pour son voisin et autre ténor centriste François Bayrou.
L’ancien maire de Toulouse et initiateur du Cancéropôle, avait rallié tardivement celui qui allait prendre l’UMP puis remporter l’élection présidentielle, Nicolas Sarkozy.
Pourtant présent aux côtés du nouveau chef de l’Etat, sur l’estrade dressée place de la concorde au victoire de Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre des affaires étrangères, Philippe Douste Blazy n’avait pas été retenu pour gérer un nouveau ministère.
Dépourvu de mandat national, le docteur Douste Blazy reste dirigeant d’Unitaid et conseiller du secrétaire des Nations Unies Ban Ki Moon pour « le financement innovent du développement ».
Une fonction prestigieuse mais éloignée de la politique nationale et de l’UMP désormais dirigé par Xavier Bertrand.
En réserve de la République ?
Philippe Douste Blazy s’est installé sur le réseau Facebook. Et le mentor de Jean Luc Moudenc y compte « de nombreux amis ».
Autant que ses concurrents politiques. Preuve s’il en est que sa popularité, quoiqué érodée à Toulouse reste vive dans la droite française. Et pourrait éventuellement lui servir de socle à sa carrure d’homme d’état en cas d’aggravation de la crise économique en France.