C’est une défaite pour les demandeurs, la ville de Villemur sur Tarn, le Conseil général de Haute Garonne et les salariés de Molex. Dans l’affaire de cette société américaine au capital de 23 millions d’euros qui a annoncé vouloir fermer son unité haut garonnaise pour la délocaliser, les deux collectivités avaient saisi le Tribunal de commerce comme créanciers fiscaux pour demander la nomination judiciaire d’un administrateur.
Le jugement rendu mardi par le Tribunal de Commerce de Toulouse a déclaré que les demandeurs étaient « dépourvus tout à la fois d’intérêt et de qualité à agir ».
La créance de nature fiscale n’étant pas encore réelle pour ces deux collectivités.
Cette première manche ne devrait cependant pas refroidir collectivités et les 300 salariés menacés de licenciement.
Un appel pourrait bien donner lieu à une nouvelle décision. Par ailleurs, les avocats des demandeurs réfléchiraient également à d’autres procédures contre Molex.
A cette décision des juges consulaires toulousains, William Brosnan, le gérant de Molex Automotvie a déclaré que « C’était un mauvais procès » et qu’il souhaitait limiter « autant que possible » les conséquences sociales pour les salariés comme pour la région.