L’association socio éducative de Toulouse-Est (Asete) a inauguré vendredi ses nouveaux locaux dans le quartier de La Roseraie. Catherine Lemorton, député de Toulouse 1ère Circonscription, Jean-Jacques Mirassou, sénateur de Haute-Garonne, vice président du Conseil général, et Pierre Cohen, maire de Toulouse étaient présents.
L’action éducative pour les jeunes de 11 à 20 ans, pour une meilleure insertion sociale, c’est la mission de l’Asete.
Cette mission, la force publique a décidé de la soutenir fermement. Le budget annuel de l’association est de 420 000 euros. 97% de ce budget provient du Conseil général. Pour Jean-Jacques Mirassou qui représentait l’institution départementale, « l’action de l’Asete se situe à l’interface du champ social et éducatif, comme le montre le soutien scolaire organisé avec plusieurs collèges ».
Laurent Canova, président bénévole de l’association, a précisé quant à lui que « l’Asete ne fait pas de la prévention de la délinquance. Il n’y a pas dans chaque jeune, un délinquant potentiel ».
Toutefois, Catherine Lemorton sait que « si un jeune trouve sa place dans la société avec l’aide de l’Asete, c’est un jeune qui ne fera pas de bêtise ». Elle juge la prévention spécialisée « indispensable dans une situation où, on assiste à un désengagement de l’Etat ».
« Il faut faire confiance à la jeunesse dans ce contexte de crise » insiste Jean-Jacques Mirassou. « En envisageant l’incarcération d’un jeune de 12 ans, le gouvernement fait dans le dur. Tous les démocrates se lèvent contre ce discours ». François Fillon a, semble-t-il depuis, désavoué Rachida Dati, ministre de la Justice. La réalité du terrain, elle, reste.
Les éducateurs de l’Asete seront auprès des jeunes, dès lundi. L’association, qui propose aux jeunes des activités sportives, artistiques et mécaniques, intervient sur les quartiers d’Amouroux, Ayga, Gloire, Hers, Jolimont, Juncasse, Pelleport et Soupetard.
Pierre Cohen, député maire de Toulouse, a, de son côté, affirmé sa détermination à « assurer la tranquillité publique dans les quartiers de la ville ». C’est en sens, qu’il faut « organiser de nouveaux partenariats avec les acteurs locaux de la prévention ». Il a souligné sa volonté d’être « humble » dans ce domaine qui fait intervenir les collectivités locales, le Conseil général, la Mairie, mais aussi les acteurs étatiques.
Florian Gibert Abensour