Il s’appelle Christophe. Il a 32 ans et vit dans une tente aux abords de la gare Matabiau, dans le campement que le maire de Toulouse Pierre Cohen souhaite fermer. Dans la galère, comme il dit, au Rmi, à la rue. Parfois sur le trottoir à faire la manche, Christophe est « tombé » dans la spirale après son service militaire.
Engagé 5 ans dans un régiment d’infanterie pour lequel il dit avoir combattu en Bosnie il a travaillé comme électromécanicien puis s’est fait licencier. Il s’est retrouvé sans rien. A la rue comme ça. Il squatte un temps ici un temps là depuis lors.
Le camps voisin des roms est désert et propre, bien rangé.
Le camps de Christophe c’est celui des « punks » et des squatteurs. Il est plus difficile. Tous les gars ici ne sont pas clean nous confie t il.
Insalubre, les odeurs nauséabondes vous prennent à la gorge. Sans sanitaire, les conditions d’hygiènes sont déplorables. Le camp de tentes rouges se transforme peu à peu en une espèce de bidonville. Et pourtant Christophe se veut digne « on est des êtres humains » et la décision de nous expulser d’ici « n’est pas cool ». Tout en reconnaissant que la situation n’est plus vivable.
Passé par la case prison Christophe dit avoir payé sa dette à la société. IL veut tourner la page et assure vouloir rebondir.
Ce qu’il souhaite il le dit : un travail, d’ailleurs assure-t-il tous les gars ici sont partants pour le travail parce que « taper la manche c’est pas une vie ». Mais faute de boulot, il espère que la mairie de Toulouse pourra trouver un truc en dur. Un logement ou éventuellement un nouveau squatt.
Mais sans travail, sans domicile, sans lieu pour se laver ou se reposer, trouver un travail est plus que difficile. Aussi du bout des lèvres il demande de l’aide.
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