Le Vice président du Parlement Européen et leader des Verts français Gérard Onesta n’a pas sa langue dans sa poche. Dans une interview accordée à Toulouse7.com à l’occasion des Universités d’été du parti écologique, Gérard Onesta revient sur le traitement des affaires Afghanes et Russo Géorgienne par Nicolas Sarkozy. Une seule opinion pour le vice président du Parlement Européen : Nicolas Sarkozy président en titre de l’Union européen ne mène qu’une « diplomatie d’affichage« . Dans le style bling bling cher à l’époux de Carla Bruni.
Toulouse7.com : Quel jugement portez vous sur l’action de Nicolas Sarkozy dans la guerre Russe-Géorgie ?
G. Onesta : Sarkozy ne fait que récolter ce qu’il a semé. Lors des élections législatives en Russie, Nicolas Sarkozy avait félicité Poutine. Le chef de l’Etat français s’était porté caution des écarts démocratiques du chef du Kremlin. En quelque sorte Sarkozy avait déjà apporté sa caution à une forme de brutalité. Sarkozy avait besoin d’une vitrine, et il a donné une respectabilité à Poutine. Alors que le président de la République française avait là une occasion de donner un signal claire à Vladimir Poutine. Dans ce contexte, l’obtention d’un cessez le feu alors que les troupes géorgiennes étaient en déroute n’est pas une victoire diplomatique.
Toulouse7.com – Malgré le cessez le feu rien n’est réglé dans cette région du Caucase. Que préconisez vous ?
G. Onesta – Je ne trouverais pas choquant que les Ossétès par un vote d’autodetermination puissent choisir un rattachement à la Russie. Mais une fois de plus la faute de Sarkozy remonte au début de son mandat, lorsqu’il avait l’occasion de donner un signal clair à Poutine qui s’était affranchi des règles de la démocratie.
Toulouse7.com – En Afghanistan êtes vous pour ou contre un retrait des troupes françaises ?
G. Onesta – Je rêve que la charte des Nations Unies soit effectivement appliquée. Que l’ONU dispose de ses propres troupes, perçues non comme des troupes d’occupation occidentales mais de troupes supranationales. En Afghanistan et malgré la mort de 10 soldats français et la blessure de 21 soldats français, je suis favorable à un maintien des troupes françaises MAIS avec un nouveau mandat de l’ONU. Après 7 ans de conflit en Afghanistan il est nécessaire de changer la nature du conflit. IL faut passer d’une logique de civilisation pour appliquer réellement la charte des Nations Unies. Lorsque j’ai reçu les parlementaires afghans au Parlement européen ceux ci ont souligné les importants problèmes économiques et sociaux qui frappent l’Afghanistan. Je crois donc nécessaire aujourd’hui de former l’armée afghane et aider à la reconstruction ou à la construction d’une véritable structure sociale sur place.
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