La ministre du logement et de la ville du Gouvernement Fillon, Christine Boutin vient d’annoncer qu’elle escomptait réviser la disposition de la loi SRU qui oblige les communes de plus de 3000 habitants à disposer de 20 % au moins de logements sociaux au sein de leur parc. Les communes pourraient ainsi inclure dans leur calcul les logements en accession aidée, ce qui, selon le Conseil général de Haute garonne est vivement critiquable et « viendrait amoindrir l’effort à réaliser ».
Pour le président du Conseil général de Haute Garonne, Pierre Izard (PS), « cette décision va ainsi à l’encontre de ce dont nous avons besoin, singulièrement en Haute-Garonne où des milliers de familles attendent un logement social. »
Pour le président Izard, « L’article 55 de la Loi SRU, qui fixe ce minimum de 20 % de logements sociaux, a été utile ».
« Il a stimulé l’effort de construction. Beaucoup d’élus ont modifié les documents d’urbanisme en conséquence. Peu à peu, beaucoup ont reconnu cette logique de bon gouvernement de la Loi SRU. »
Pour la collectivité située boulevard de la Marquette à Toulouse « Ces progrès méritaient d’être amplifiés et non pas sabotés. Une bonne attitude, aujourd’hui, serait de chercher à aider les communes, les organismes HLM, à passer outre les difficultés pour avancer rapidement. Ce serait faciliter l’accès au foncier, alléger les coûts de construction, aider les organismes HLM à équilibrer leurs opérations. »
« La production de logements sociaux concerne une partie importante de la population, et pas seulement les plus démunis » a souligné Pierre Izard. Pour lequel « c’est aussi un intérêt pour d’autres français moins directement visés, car elle stabilise par effet induit le marché de la location et de l’acquisition. »
Pour le cacique socialiste président du Conseil général « Le gouvernement prépare ainsi un gâchis, au nom d’une idéologie qui méprise de manière simpliste le « social ». Les mesures s’égrènent, les unes après les autres, et dessinent une France plus dure pour ses habitants. Plus leurs revenus sont modestes, plus ils subissent cette évolution. C’est une politique anxiogène, qui ruine la confiance dans l’Etat et dans l’avenir, sans laquelle aucun rebond économique n’est possible. C’est un théâtre de désolation sociale qui se met en place, à un rythme effréné. De puissantes inégalités se développent, ce qui est contraire aux principes d’une démocratie. C’est inacceptable, et l’on nous trouvera pour nous y opposer sans relâche. »
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