A quelques semaines de la présidence française de l’Union européenne, Bettina Laville, conseiller d’état et vice présidente nationale de l’association « sauvons l’Europe » sera à Toulouse le jeudi 3 avril pour donner une conférence sur le thème « comment redynamiser l’Union européenne après le traité de Lisbonne » (20h30 salle Castelbou M° Compans-Cafarelli) . A cette occasion, Hugues Bernard, responsable haut garonnais de l’association Sauvons l’Europe, a répondu à nos questions. Sans tabou il évoque tour à tour le risque de dé – construction de l’Union européenne, le style Sarkozy et les raisons de soutenir le traité de Lisbonne.
Tu es responsable de l’association « sauvons l’Europe », quelle Europe souhaite votre association et pourquoi « sauver » l’Europe, existe t il réellement un risque ?
Je suis secrétaire général de cette association qui existe depuis 2006 en Haute-Garonne. Nous avons repris l’initiative d’un débat citoyen sur l’Europe après l’échec du traité constitutionnel. Nous portons l’exigence d’un toit politique pour l’Union et d’un renforcement de l’intégration communautaire. Le risque était grand en 2005 de faire échec au projet européen. Depuis le traité de Lisbonne, la marche en avant semble reprendre. Il nous appartient de demeurer vigilant et à faire partager l’esprit européen.
Quelles sont les principaux apports du traité de Lisbonne dit traité simplifié ? Ce traité va t il dans le bon sens ?
Le traité de Lisbonne a le principal avantage de préserver les avancées démocratiques apportées par le traité constitutionnel et en cela il va dans le bon sens. En ce qui concerne les avancées institutionnelles : la présidence stable de deux ans et demi ; l’élection du président de la Commission par le parlement ; le droit d’initiative citoyenne ; un Haut représentant pour les affaires étrangères, le compte y est également. Nous ne pouvons que nous réjouir de la ratification de ce traité.
La France va prendre la présidence de l’Union Européenne, que devrait faire Nicolas Sarkozy ?
La France souhaite défendre quelques dossiers dont l’Union pour la Méditerranée et les questions environnementales. Elle devra assumer la diplomatie européenne avec la délicate actualité des Jeux Olympiques. A mon avis, Nicolas Sarkozy aura intérêt à montrer que la France sait « jouer collectif » et ne pas tirer systématiquement la couverture à soi. Nous l’avons tous vu sur l’exemple de l’Union pour la Méditerranée, le projet français est devenu européen lorsque la décision a été prise de rapatrier l’initiative dans le cadre de la politique européenne de voisinage (PEV).
Conférence-débat sur le thème de la « future président française de l’Union européenne après le traité de Lisbonne« , avec Bettina Laville, salle Castelbou M° Compans-Cafarelli, jeudi 20h30, entrée libre, renseignement sur le site toulousain de l’association sauvons l’Europe
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